Pitch du projet –

1943 – 2018.
Deux contextes, deux familles endeuillées par la mort d’un enfant.
L’une juive cachée en 1943 pour échapper aux rafles, l’autre réfugiée kosovare en 2018. 70 ans plus tard, dans un petit village ardéchois, l’histoire se répète, un peu comme un écho.

Synopsis

Entre 1939 et 1945
entre 3000 et 5000 Juifs

auraient été aidé par les habitants du Chambon-sur-Lignon.

“Evelyne et Bernard, un couple de retraités ardéchois, ont offert à une famille de réfugiés kosovars leur caveau pour enterrer leur bébé mort-né. Les parents de cet enfant n’avaient pas les moyens de payer une sépulture. Le couple du village de Saint-Agrève, ému par leur situation a tenu à faire un geste parce que “c’est une histoire d’humains, de femmes, de mères…” – Europe 1

Aude Vernuccio, le 26 janvier 2018 sur Europe 1

Janvier 2018, Patricia Urbajtel, ma grand-mère paternelle, entend un reportage sur Europe 1.
Ce témoignage la bouleverse. Cette histoire fait écho à la sienne.
Née en 1952, elle est la fille d’un résistant juif, Michal Zilberberg. Il se cachait sous le nom de Valdisvav Bielsky. En 1942, Michal, sa femme Sarah (mon arrière
grand-mère), enceinte, et leur fille Jacqueline âgée de 5 ans (ma grand tante) quittent Paris pour échapper aux rafles. Ils débarquent à Saint-Agrève, un minuscule village en Ardèche.
Sarah accouche le 4 Juillet 1943 d’une petite fille dénommée Régine. L’enfant décède brutalement un mois plus tard.

Dans le contexte de la guerre où l’on risque sa vie en aidant des Juifs, la mairie de Saint-Agrève empreinte de générosité ouvre une concession à la famille. Elle offre à l’enfant une sépulture digne de ce nom. Des destins similaires s’entrecroisent dans ce podcast documentaire et nous emmènent au coeur de l’Ardèche
pour une plongée dans l’Histoire.
C’est un récit immersif qui raconte la guerre, la mort, mais aussi l’espoir dans l’entraide.

Intention

Ce podcast documentaire est une série intimiste et universelle grâce à laquelle je souhaite interpeller les auditeurs sur le nécessaire devoir de mémoire.
Ce documentaire est également un voyage à travers les régions. Je pars à la rencontre de ma grand-mère et de ma grand tante. Ensemble, nous embarquons ensuite, vers l’Ardèche. C’est une histoire de transmission entre les générations, une histoire d’immersion dans ces villages reculés du Plateau qui, au fil des époques, ont su tendre la main à ceux qui en avaient besoin.

Il y a plusieurs grands « temps » dans ce podcast. Si les témoignages des femmes de ma famille racontent cette région de France qui a aidé des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, les témoignages d’Evelyne et Bernard remettent d’actualité les questions d’entraide avec les migrants.
Dans cette série, l’intervention de plusieurs personnalités viendront appuyer le propos : Muriel Rosenberg, l’auteure du livre « Mais combien étaient-ils ? » nous éclairera sur le destin de nombreuses familles. Thérèse Mickaeli, la présidente de Plateau Asile Solidarité, nous transmettra les valeurs clés qui définissent les associations comme la sienne pour venir en aide aux migrants.

Il s’agit avant tout d’humanité dans ce podcast. De fragments de vie où l’on fait parler notre sensibilité profonde, au-delà des contextes, des époques. Saint-Agrève, le petit village sur le Plateau, ses habitants, des hommes, des femmes et des familles qui, à leur échelle,
« font un peu l’Histoire ».
Pourquoi le Plateau se mobilise-t-il de génération en génération ? Qui sont ces gens qui n’hésitent jamais à tendre la main ? Pourquoi Le Chambon-sur-Lignon, voisin de Saint-Agrève, est le seul village de France à avoir reçu le titre de Justes quand il est normalement attribué à un individu ou une famille ?
Tant de questions auxquelles je souhaiterais répondre à travers ce documentaire.
Lorsque j’ai échangé avec Evelyne, elle m’a conseillé de ne pas trop tarder pour réaliser ce projet: les témoins locaux qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale, sont âgés. Pour que l’écho de leur voix perdure, il faut faire vite, tant qu’il en est encore temps.